Atelier II :
De l’usage de la traduction dans la culture de masses
(salle 241 au 54, bd. Raspail)
Présidente : Anne-Marie Thiesse (ENS)
Globalisierung vs. Länderspezifik im massenmedialen Raum. Die deutsche und französische Anzeigenwerbung der Gegenwart im Spannungsfeld von Standardisierbarkeit und Kulturspezifizität. Nadine Rentel (France. Paris IV / DAAD)
Traductions Sociales: le double défi du conflit des représentations. Salah Basalamah (Canada. Université d’Ottawa)
Chinese Subtitles Lost in Translation: Dubbing, loss of identity, multilingualism in post-colonial Chinese countries as a basis for identity. Henry Leperlier (France. Dublin Institute of Technology)
Abstracts /Résumés/ Zusammenfassungen
Globalisierung vs. Länderspezifik im massenmedialen Raum. Die deutsche und französische Anzeigenwerbung der Gegenwart im Spannungsfeld von Standardisierbarkeit und Kulturspezifizität. Nadine Rentel.
Der Bereich der Massenkommunikation umfasst viele Bereiche, z.B. Botschaften in Fernsehen, Radio, in der Presse oder im Internet. Die Werbekommunikation als Gegenstand der vorliegenden Untersuchung ist in diesem Kontext als ein Teilgebiet der massenmedialen Kommunikation anzusehen. Der Werbediskurs ist allgegenwärtig ist und berührt aufgrund der Kommunikation von Werten und Emotionen die interkulturelle Ebene in besonderer Weise. Werbekommunikation umfasst vier Formate: Anzeigen und Plakate im Printbereich, die Radiowerbung, Werbung im TV sowie die Realisierung in neuen medialen Gattungen, z.B. im Internet. Sie tritt somit in dynamisch-sequentieller Form (z.B. Fernseh- oder Kinospot) oder aber in statischer Form (Plakate oder Anzeigen) auf. Aus methodischen Gründen liegt der Schwerpunkt des Beitrags auf der Printwerbung. Ein Vergleich zwischen dem Werbediskurs in Frankreich und Deutschland erscheint aus mehreren Gründen relevant. Die interkulturelle Perspektive im Kontext der Analyse von Werbekommunikation geht davon aus, dass jede Form von Kommunikation kulturgebunden ist. Sie beschäftigt sich somit mit der Frage, ob es möglich ist, “globale” bzw. standardisierte Werbung zu betreiben, d.h. ein identisches Konzept in unterschiedlichen Kulturen zu verwenden, oder ob die Gestaltung von Werbeanzeigen kulturspezifische Besonderheiten berücksichtigt. Diese interkulturelle Fragestellung besitzt für die Werbetreibenden in Agenturen Relevanz, die Werbekampagnen für international (in diesem Fall in Deutschland und Frankreich) vertriebene Produkte und Dienstleistungen entwickeln müssen und sich daher als Spezialisten des deutschen und französischen Kulturraums ausweisen sollen. Bei der Konzeption von Werbekommunikaten müssen interkulturelle Unterschiede berücksichtigt werden, damit Werbung in einem international geprägten Kontext funktioniert. Es kann von entscheidender Bedeutung sein, sprachliche und bildliche Werbeaussagen adaptiv umzusetzen, das heißt kulturraumspezifische Besonderheiten im sprachlichen und/oder bildlichen Teil zu berücksichtigen, und nicht einfach 1:1 zu übernehmen oder zu übersetzen. Ausgehend von der Hypothese der kulturraumgebundenen Adaptation von Werbeanzeigen sind konkret zwei Fragen zu beantworten: Zum Einen muss geklärt werden, auf welchen Ebenen innerhalb der Werbeanzeige sich interkulturelle Unterschiede manifestieren (hierbei soll auch die visuelle Ebene berücksichtigt werden), bevor der Frage nachgegangen werden kann, welche formalen und sprachlich-stilistischen Merkmale (z.B. die Adressatenspezifik betreffend) sowie Kernaussagen (z.B. Herausstellen technischer Ausstattungsdetails vs. Ästhetik in der Automobilwerbung) charakteristisch für den französischen bzw. den deutschen Kulturraum sind und ob sich solche Merkmale überhaupt ausschließlich dem einen oder anderen Kulturraum zuweisen lassen. Die empirische Untersuchung basiert auf einem Korpus von jeweils ca. 100 deutschen und französischen Werbeanzeigen, die in den Jahren 2008 und 2009 in Publikumszeitschriften erschienen sind.
Traductions sociales : le double défi du conflit des représentations. Salah Basalamah.
Traditionnellement confinée dans le paradigme linguistique, la réflexion traductologique considère enfin aujourd’hui – et après plusieurs tournants déterminants de son évolution (Snell-Hornby) – le domaine des sciences sociales comme un espace d’élaboration privilégié pour la traduction comme concept à la fois opératoire et heuristique. De fait, suite aux déconstructions de Benjamin, de Barthes, de Foucault, de Derrida et de Paz (entre autres), l’auctorialité n’est plus cette instance romantique et exclusive de production de sens, mais bien plutôt la fonction dématérialisée et redistribuée qui se voit désormais concurrencée par le discours second, que nous appelons « traduction ». Traduire est donc non seulement la posture discursive fondamentale de l’individu participant dans les sociétés toujours plus hétérogènes, mais elle représente également la condition même de l’action communicationnelle qui met aux prises les groupes socioculturels en conflit. En somme, on ne peut espérer désamorcer les conflits de représentations actuels qu’en se donnant les moyens de penser le processus de traduction des cadres de références respectifs des acteurs sociaux impliqués. À l’heure des débats sur les accommodements raisonnables (Québec), le voile intégral (France, Canada) et les minarets (Suisse), la question identitaire s’impose comme un projet politique à contre-courant des évolutions sociales et en lutte avec les cadres juridiques et constitutionnels de nombre de démocraties. Du sentiment de rejet socio-économique à celui de la stigmatisation médiatique en passant par l’incompréhension ou – au mieux – le malentendu plus ou moins entretenu sur la reconnaissance citoyenne, les musulmans occidentaux (d’Europe et d’Amérique du Nord) s’interrogent sur les possibilités d’une intégration, cette fois-ci, symbolique et représentationnelle A) de l’environnement culturel dominant dans un système identitaire (musulman occidental) reterritorialisé, encore en élaboration et B) de leur cadre de référence en cours d’adaptation dans l’espace socioculturel plus large. Ainsi, que ce soit dans le sens « intra-communautaire » ou « inter-communautaire », la traduction sociale des représentations conflictuelles dans l’espace du discours, des images et des imaginaires se fait désirer. Or quelle est la légitimité de la pensée traductive à se préoccuper de questions sociales ? En quoi l’extension du champ d’intérêt de la traduction au domaine social peut-elle s’avérer porteuse d’un horizon conceptuel nouveau à la fois pour la traductologie et pour les sciences sociales ?
Traditionnellement confinée dans le paradigme linguistique, la réflexion traductologique considère enfin aujourd’hui – et après plusieurs tournants déterminants de son évolution (Snell-Hornby) – le domaine des sciences sociales comme un espace d’élaboration privilégié pour la traduction comme concept à la fois opératoire et heuristique. De fait, suite aux déconstructions de Benjamin, de Barthes, de Foucault, de Derrida et de Paz (entre autres), l’auctorialité n’est plus cette instance romantique et exclusive de production de sens, mais bien plutôt la fonction dématérialisée et redistribuée qui se voit désormais concurrencée par le discours second, que nous appelons « traduction ». Traduire est donc non seulement la posture discursive fondamentale de l’individu participant dans les sociétés toujours plus hétérogènes, mais elle représente également la condition même de l’action communicationnelle qui met aux prises les groupes socioculturels en conflit. En somme, on ne peut espérer désamorcer les conflits de représentations actuels qu’en se donnant les moyens de penser le processus de traduction des cadres de références respectifs des acteurs sociaux impliqués. À l’heure des débats sur les accommodements raisonnables (Québec), le voile intégral (France, Canada) et les minarets (Suisse), la question identitaire s’impose comme un projet politique à contre-courant des évolutions sociales et en lutte avec les cadres juridiques et constitutionnels de nombre de démocraties. Du sentiment de rejet socio-économique à celui de la stigmatisation médiatique en passant par l’incompréhension ou – au mieux – le malentendu plus ou moins entretenu sur la reconnaissance citoyenne, les musulmans occidentaux (d’Europe et d’Amérique du Nord) s’interrogent sur les possibilités d’une intégration, cette fois-ci, symbolique et représentationnelle A) de l’environnement culturel dominant dans un système identitaire (musulman occidental) reterritorialisé, encore en élaboration et B) de leur cadre de référence en cours d’adaptation dans l’espace socioculturel plus large. Ainsi, que ce soit dans le sens « intra-communautaire » ou « inter-communautaire », la traduction sociale des représentations conflictuelles dans l’espace du discours, des images et des imaginaires se fait désirer. Or quelle est la légitimité de la pensée traductive à se préoccuper de questions sociales ? En quoi l’extension du champ d’intérêt de la traduction au domaine social peut-elle s’avérer porteuse d’un horizon conceptuel nouveau à la fois pour la traductologie et pour les sciences sociales ?
Chinese Subtitles Lost in Translation: Dubbing, loss of identity, multilingualism in post-colonial Chinese countries as a basis for identity, by Henry Leperlier.
This presentation will examine how dubbing in Hong Kong cinema imposed by regulations from Mainland China can serve to hide or even obliterate an original identity. A case in point can be made using the Johnnie To’s film, Breaking News /大事件. In Breaking News, Johnnie To presents us with a confrontation between the local Hong Kong police, speaking Cantonese and hostage taking gangsters who only speak Mandarin Chinese. Since China’s regulations prohibit the distribution and showing of films in Chinese Languages (so-called Chinese dialects), all the dialogue in the film is dubbed into Mandarin Chinese. This completely occults the linguistic divide between the police chief and the leader of the gangsters which turns very quickly into a symbolic battle of wits. It could be interpreted as a metaphor for the struggle between Hong Kongers striving to retain their identity after their return to China in 1997 by the UK government as both protagonists try, while trying to trick each other, to seduce their opponents. Another negative side of dubbing is the dubbing of Chinese Films into English: the popular historical martial arts film, Crouching Tiger Hidden Dragon, was dubbed into English for distribution in the West. In the Chinese speaking world, this film was the subject of considerable controversy since most actors, although having Cantonese as a mother tongue, spoke Mandarin with a strong Cantonese accent. Although many cinema goers were shocked to hear non-standard accents, it made realize part of the public that at the time of the film story, there were probably very few Mandarin Speakers who spoke, not only Mandarin, and if they did, it would have been with a strong regional accent. Finally, in Taiwanese cinema, an island state with three Chinese languages, Mandarin, Taiwanese / Minnan and Hakka. Practically all films, since the end of the 1990’s, portray characters who speak in any of these languages in accordance with their character or the given scene or setting. The problematics is that, contrary to what is sometimes done in some films in the west, subtitles practically never convey these linguistic differences (e.g. through differenct colours) which are essential in understanding not only the meaning but also the plot of movies such as Hou Hsiao-Hsien’s A City of Sadness. This film has dialogues or announcements in five languages: Classical Japanese, Modern Japanese, Mandarin, Taiwanese, Shanghainese.
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Nadine Rentel : Après ses études en romanistique et en linguistique computationnelle aux universités de Duisburg et de Poitiers, Nadine Rentel a été responsable d’un projet de recherche avec le titre « Le discours universitaire allemand pour étudiants et chercheurs étrangers » à l’université de Duisburg. Depuis 2008 elle enseigne à l’université de Paris IV et coordonne le programme des lecteurs allemand en France au bureau parisien du DAAD. Ses recherches portent sur la linguistique comparée, le discours universitaire, la langue économique et le discours publicitaire.
Salah Basalamah : (Université d’Ottawa, Canada). Salah Basalamah est professeur agrégé à l’École de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ottawa. Il est notamment l’auteur du Droit de traduire. Une politique culturelle pour la mondialisation, Presse de l’Université d’Ottawa et Artois Presses Université, 2009.
Henry Leperlier: Ceard-Teastas Gaeilge, has a D.U.E.L in English, German and Economics from the Université de Grenoble, a B.A. degree in Chinese Language, Literature and Civilization (Université de Montpellier), an MA and a PhD in Comparative Canadian Literature from the University of Sherbrooke, Québec, and a University Diploma in Chinese from the University of Montpellier. His MA thesis was on bilingual protagonists in the Canadian Novel; his PhD research focused on language planning while his dissertation was a comparative study of Canadian Science Fiction written in English and French. A former localisation software engineer, he is currently doing research in Chinese language cinema for a PhD in Chinese at the Université Lyon III. He speaks and writes fluent Breton, Irish and Spanish, has lectured in Spanish and taught German and Irish. He has a good to average knowledge of Dutch, Catalan and Swedish. Other languages include Russian, Finnish, Creole and Italian. In 1993 he was awarded the National Award for journalistic work from an t-Oireachtas (1993) for his articles in Lá.
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