dimanche 9 mars 2014

INVITATION: table ronde autour de l'ouvrage TRADUIRE: tranmettre ou trahir? Réflexions sur la traduction en sciences humaines

VENEZ NOMBREUX pour notre SOIREE DEBAT 
et TABLE RONDE le 11 MARS 2014 à 19h
Le Comptoir des presses, 86 rue Claude Bernard, 75005 Paris 
La traduction, langue(s) du monde 
Entretien avec  
Stephanie Schwerter 
Jennifer K. Dick  
et 
Jean-René Ladmiral  
animé par  
Yen-Maï Tran-Gervat  
à l’occasion de la parution de  
aux éditions de la MSH, Paris. 
 
En paraphrasant Umbero Eco se pourrait-il que la langue du monde soit la traduction ?  Peut-être. Mais le passage d’une langue à une autre n’est pas un acte technique mais relève de la compréhension de la société où les mots une fois accueillis doivent véhiculer du sens et de la pensée, et pas uniquement communiquer du contenu. 
 
STEPHANIE SCHWERTER est Maître de langue, EHESS  
JENNIFER K. DICK est Maitre de conférences en littérature américaine, Université de Haute-Alsace  
JEAN-RENE LADMIRAL est Maitre de conférences émérite de traductologie, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense  
YEN-MAÏ  TRAN-GERVAT est Maître de conférences en littérature générale et comparée, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 
 
Site MSH pour procurer un exemplaire du livre : http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100637810

Le Comptoir des presses : 

86, rue Claude Bernard, 

Paris 75005. 

Téléphone : 01 47 07 83 27

 

ANNOUNCING PUBLICATION Transmissibility and Cultural Transfer: Dimensions of Translation in the Humanities

Following our 2010 conference a fabulous English book was published from Ibidem Verlag based out of Stuttgart. Click HERE to purchase

co-editors Jennifer K Dick and Stephanie Schwerter of Transmissibility and Cultural Transfer: Dimensions of Translation in the Humanities (Ibidem Verlag, Stuttgart, 2012) 

 This volume includes a select series of texts procured from presenters present at the conference. Introduction by Stephanie Schwerter and Jennifer K Dick, the original co-organizers of the 2010 conference. We hope that you will enjoy reading this volume, and for those of you interested, we would appreciate any reviews or feedback on the volume that you might care to share with us. Thanks again to all of the participants and public spectators for your support, participation, reflections and conversations about the fundamental issues relating to translation in the many areas of the Humanities.

mercredi 5 mai 2010

REGISTRATION + Pré- et Post-colloque activités

Pré-colloque "apéro": venez rencontrer des intervenants et organisatrices du colloque autour d'un verre dimanche le 9 mai 2010 entre 17h30 et 19h30:
au café LES TETES BRULEES,
25 rue Turbigo (au coin de la rue Tiquetonne)
75002 Paris
M° Etienne Marcel / RER Les Halles ///
PRE-CONFERENCE apéro SUN 17h30-19h30 at Les Têtes Brûlées, 21, rue de Turbigo 75002 (at corner of Turbigo & Tiquetonne) M° Etienne Marcel/RER Les Halles

REGISTRATION / ENREGISTREMENT:
Cherchez vos badges et vos programmes, etc
devant la salle 524 (au 5e étage)
à 54 bd Raspail 75006 Paris M° Sèvres-Babylone (lignes 10 et 12)
à partir de 8h30 lundi le 10 mai 2010.
Come get youtr nametags, programmes and info packets in front of room 524 (5th floor) at 54, bd Raspail 75006 Paris, Métro Sèvres-Babylone (lignes 10 or 12) from 8h30 am onwards Monday the 10th of May 2010

Post-colloque LECTURE!!! Fêter la traduction avec Ivy Writers Paris (cycle de lectures)! Auteurs, intervenants du colloque, traducteurs et performeurs liront des textes en langue anglaise, espagnole, arabe, française, allemande...
mercredi le 12 mai 2010
à partir de 19h
au bar LE NEXT,
17 rue Tiquetonne,
75002 Paris, M° Etienne Marcel / RER Les Halles. Entree libre!
Post-Conference reading by participants, authors, translators and performers! Come celebrate language with Ivy Writers Paris & readings in English, French, Spanish, German, Arabic & more! On WEDNESDAY S the 12th of May 2010 at 19h, at Le Next, 17 rue Tiquetonne, 75002 M° Etienne Marcel. We hope you and your friends will all join us, or you will read your works!!!

NOTER: Table de vente de livres
À l'occasion du colloque international des 10 et 11 mai 2010 organisé par l'EHESS (Jennifer K. Dick) et la FMSH (Stephanie Schwerter, EHESS/FMSH) La traduction/la transmissibilité et la communication transculturelle Une table de vente proposera des ouvrages des presses des universités françaises (Publications de la Maison des sciences de l'homme d'AquitainePresses de la Sorbonne nouvelle, éditions de l''EHESS, éditions de la MSH, Éditions littéraires et linguistiques de l'université de Grenoble, Presses universitaires de Franche-Comté, Publications universitaires romandes, etc.)
lundi 10 mai en salle 445bis de 10h30 à 16h30.54 bd Raspail 75006 Paris
Les modes de paiment acceptés seront les chèques et les espèces.--
Corine Le Carrer
Responsable des revues
54 bd Raspail • 75006 Paris
bureau : 307
http://www.editions-msh.fr/
http://placedesrevues.org/

dimanche 4 avril 2010

le 10 mai à 9h: Ouverture du colloque et Séance Plénière (54, bd Raspail)

(9h-11h)
(salle 524 au 54, bd Raspail)
« Bienvenue » des organisatrices :
Stephanie Schwerter (EHESS /FMSH) et Jennifer K .Dick (EHESS)
et
Ouverture du colloque :
François Weil (Président EHESS) et Michel Wieviorka (Administrateur FMSH)

Séance Plénière :
Jean-René Ladmiral (Paris X)
« Sourciers et ciblistes, encore… »

BIO:
Jean-René Ladmiral: philosophe, germaniste, linguiste, traducteur et théoricien de la traduction. Après avoir enseigné à la Sorbonne et à l’Université de Heidelberg, il a fait de la recherche-action sur la psycho-sociologie de la communication dans les groupes bilingues (français-allemand). Ladmiral devient professeur à l’Université de Paris-X-Nanterre en 1968 où il y crée le Centre d’Etudes et de Recherches en Traduction (CERT). Actuellement, il enseigne la philosophie allemande, ainsi que la traductologie à Paris X et la traduction et la traductologie à l'I.S.I.T. (Institut Supérieur d'Interprétation et de Traduction) Pour une liste de publications, voir: http://www.u-paris10.fr/00334957/0/fiche___pagelibre/&RH=depphilorec

Pour plus (or Bios in English, or Deutch, click to see our posting on:) Invités d'honneur

le 10 mai à 11h30: Atelier I : Socio-linguistique et traduction : techniques et outils (54, bd. Raspail)

(11h30-13h)
Atelier I :
Socio-linguistique et traduction :
techniques et outils.
(salle 524 au 54, bd Raspail)

Présidente : Dinah Ribard (EHESS)
How many languages, how many translations? Peter Caws (USA/UK. The George Washington University)
Prouver au travers d’exemples la rapidité de l’évolution linguistique du français contemporain, causée par le grand nombre d’emprunts récents d’anglais en français. Myriam de Beaulieu (France. Interprète à l’ONU à NYC)
The Traduxio Project: Translating Cultural Texts. Philippe Lacour (Belgique. Université Libre de Bruxelles / Centre Marc Bloch Berlin)

Abstracts /Résumés/ Zusammenfassungen
How many languages, how many translations? By Peter Caws.
This paper addresses three questions: what linguistic competence is required for scholarship in the humanities, what use can be made of translations, and what can (and cannot) be learned from translations without a full knowledge of the source language. When Troubetzkoy wrote his Grundzüge der Phonologie he wanted an empirical base of 100 languages for comparative purposes. He admitted that he only knew 33, and had to have recourse to informants for the other 67. We may admire but need not envy such prodigious linguistic competence. Even Troubetzkoy needed a translator for the 34th language. If there are 6000 languages in the world the difference between not knowing 5967 and not knowing 5999 seems minimal. Nevertheless we rightly regard any monolingual scholar as linguistically deficient. Some might argue that sooner or later major texts become available in translation. If I can read Flaubert in the original, but not the Lady Murasaki, then I can read the latter only in translation. If there is no drawback to not knowing one language, why should there be any drawback to not knowing another? I distinguish three levels of textual linguistic competence, and argue that without competence at the highest level in at least one language other than that of origin the scholar cannot fully appreciate what is involved in translation, and what risks are run in depending on it. But there are also distinguishable levels of competence in translation, and much can be learned from comparing versions by different translators even with lesser competence in the source language. The minimal answer to the questions of my title is therefore, in each case, two. Between two and 33 there is room for debate. The questions are complementary, and the justification of these answers has implications for scholarship and for postgraduate education.


Prouver au travers d’exemples la rapidité de l’évolution linguistique du français contemporain, causée par le grand nombre d’emprunts récents d’anglais en français. Myriam de Beaulieu.
Il semble qu’il existe deux types contraires de phénomènes dans l’évolution d’une langue. Le premier phénomène est très lent: c’est le processus de formation des expressions idiomatiques, forgées au fil du temps, c’est le processus d’assimilation des emprunts, c’est la formations d’expressions propres à une langue. Et, à l’opposé, on constate aujourd’hui un deuxième phénomène, très rapide: l’apparition récente et en masse, d’emprunts anglais appelés « anglicismes ». On le constate dans différentes langues (russe,…), mais nous nous en tiendrons essentiellement aux anglicismes en français dans notre étude. J’essaierai d’expliquer des expressions en anglais et en français, issues d'emprunts ou non, apparues au fil du temps, en décrivant leurs origines culturelles possibles. Par exemple, les expressions idiomatiques « a white elephant » ou des emprunts « juggernaut » ou un « pundit » témoignent du passé colonial du Royaume Uni en Inde. En revanche, "être dans le pétrin » renvoie à la tradition culinaire française, et en anglais peut se traduire par « to be in hot water ». Il semble que pour ce pays insulaire qu’est la Grande Bretagne, l’ « eau » revient souvent dans les expressions idiomatiques. La tradition française du pain, expliquerait l’importance du pain dans les expressions idiomatiques françaises. J’essaierai d’expliquer un grand nombre d’expressions, en décrivant leurs origines culturelles possibles. Le but est de prouver qu’une langue évolue au fil des siècles et que donc, des emprunts en masse en un laps de temps très court, doivent inciter à la prudence et à la réflexion. Nous essaierons de comprendre les causes (en fonction des situations d'activité langagière notamment), et, nous essaierons d'expliquer les conséquences (idéologiques, culturelles...) de ces anglicismes récents et en masseau travers de nombreux exemples. Nous étudierons des cas ou la connaissance de l'anglais est indispensable pour rétablir la charge sémantique de l'énoncé francophone. Les exemples sont nombreux: "être sous contrôle" pour "être maîtrisé...", "booster" pour "relancer la croissance",... "vendre" une idée pour "convaincre"..., "politiquement correct" pour "de bon aloi/ton ou orthodoxe"...etc. Notre but est de favoriser une prise de conscience de ce deuxième phénomène parmi les locuteurs francophones pour qu'ils le maîtrisent et ne le subissent pas.


The Traduxio Project: Translating Cultural Texts. Philippe Lacour.
Application : http://traduxio.hypertopic.org/
Site d'information technique et générale : http://traduxio.sourceforge.net/
Présentation des partenaires : https://sourceforge.net/apps/wordpress/traduxio/
Traduxio is a free, open source, web based, collaborative, and computer assisted translation tool. It is developed with innovative technology (Translation Memory device) and especially designed to tackle the challenges of cultural (non commercial, non repetitive) texts. Inspired by the strong collaborative spirit of the Web 2.0, and available to different audiences, the software has the vocation to become a mechanism of general interest. It should thereby be a major mechanism in the promotion of the common good, guided by a logic of collaboration and mutualization (gradual feeding of the database). Ultimately, Traduxio is also designed to encourage the diversification of language learning (in particular the learning of a wider range of languages) and to promote a reappraisal translation (as a professional skill) especially in research activities. Traduxio uses Translation Memory technology in an alternative way. The originality of the software resides in certain of its functionalities – besides the already mentioned ones (freeware, open source, collaborative and designed to cultural texts). Whereas traditional TMs are limited to two languages (the source / the target), Traduxio enables the comparison of different versions of the same text. A translated text is in effect not considered as an independent segment, but rather as a version of the initial text in another language. Traduxio offers moreover a better management of the translation context, for proposes a contextualized classification of the source (i.e. classification of the text according to the history, genre, author, etc.). Thanks to this relevant classification device, information can be more easily assessed and treated, thereby helping users finding the appropriate translation for particular words, expressions, and so forth.

BIOS:

Peter Caws: studied physics in London and philosophy at Yale. His early work in the philosophy of the natural sciences was followed by specialization in continental philosophy, with major publications on Sartre (1979) and the structuralists (1988). Returning to the philosophy of science, but under a wider conception, he was instrumental in founding the doctoral program in the Human Sciences at the George Washington University, where he has been University Professor of Philosophy since 1982. He translated Bochenski’s Die zeitgenossischen Denkmethoden and articles on the translation of Feuerbach and of Wittgenstein. He has an abiding interest in the importance of good translations and the unhappy effects of bad ones. For more, see his University homepage, with complete listing of books plus a selected list of article publications.

Myriam de Beaulieu : née 1962. France. Interprète de conférence aux Nations-Unies, à New York (interprétation simultanée d'anglais en français et du russe en français) depuis 1993. Actuellement : doctorante de linguistique à l'Université d'Orléans sous la direction de Pierre Cadiot (dans le cadre d'un "congé" de recherche).

Philippe Lacour : Ancien élève de l’ENS Paris, Philippe Lacour est agrégé et docteur en philosophie (Université Aix-Marseille 1). Ses travaux portent sur la rationalité pratique, au croisement de la philosophie du langage, de l’épistémologie des sciences de la culture, et de la théorie du droit. Il est actuellement post-doctorant à l’Université Libre de Bruxelles (Centre de Théorie Politique) et rattaché au Centre Marc Bloch de Berlin. Il collabore à certains projets du laboratoire Tech-Cico de l’Université de Technologie de Troyes et s’intéresse à l’appropriation des nouvelles technologies par les sciences sociales et les humanités.

le 10 mai à 11h30: Atelier II : De l’usage de la traduction dans la culture de masses (54, bd. Raspail)

(11h30-13h)
Atelier II :
De l’usage de la traduction dans la culture de masses
(salle 241 au 54, bd. Raspail)

Présidente : Anne-Marie Thiesse (ENS)
Globalisierung vs. Länderspezifik im massenmedialen Raum. Die deutsche und französische Anzeigenwerbung der Gegenwart im Spannungsfeld von Standardisierbarkeit und Kulturspezifizität. Nadine Rentel (France. Paris IV / DAAD)
Traductions Sociales: le double défi du conflit des représentations. Salah Basalamah (Canada. Université d’Ottawa)
Chinese Subtitles Lost in Translation: Dubbing, loss of identity, multilingualism in post-colonial Chinese countries as a basis for identity. Henry Leperlier (France. Dublin Institute of Technology)

Abstracts /Résumés/ Zusammenfassungen


Globalisierung vs. Länderspezifik im massenmedialen Raum. Die deutsche und französische Anzeigenwerbung der Gegenwart im Spannungsfeld von Standardisierbarkeit und Kulturspezifizität. Nadine Rentel.
Der Bereich der Massenkommunikation umfasst viele Bereiche, z.B. Botschaften in Fernsehen, Radio, in der Presse oder im Internet. Die Werbekommunikation als Gegenstand der vorliegenden Untersuchung ist in diesem Kontext als ein Teilgebiet der massenmedialen Kommunikation anzusehen. Der Werbediskurs ist allgegenwärtig ist und berührt aufgrund der Kommunikation von Werten und Emotionen die interkulturelle Ebene in besonderer Weise. Werbekommunikation umfasst vier Formate: Anzeigen und Plakate im Printbereich, die Radiowerbung, Werbung im TV sowie die Realisierung in neuen medialen Gattungen, z.B. im Internet. Sie tritt somit in dynamisch-sequentieller Form (z.B. Fernseh- oder Kinospot) oder aber in statischer Form (Plakate oder Anzeigen) auf. Aus methodischen Gründen liegt der Schwerpunkt des Beitrags auf der Printwerbung. Ein Vergleich zwischen dem Werbediskurs in Frankreich und Deutschland erscheint aus mehreren Gründen relevant. Die interkulturelle Perspektive im Kontext der Analyse von Werbekommunikation geht davon aus, dass jede Form von Kommunikation kulturgebunden ist. Sie beschäftigt sich somit mit der Frage, ob es möglich ist, “globale” bzw. standardisierte Werbung zu betreiben, d.h. ein identisches Konzept in unterschiedlichen Kulturen zu verwenden, oder ob die Gestaltung von Werbeanzeigen kulturspezifische Besonderheiten berücksichtigt. Diese interkulturelle Fragestellung besitzt für die Werbetreibenden in Agenturen Relevanz, die Werbekampagnen für international (in diesem Fall in Deutschland und Frankreich) vertriebene Produkte und Dienstleistungen entwickeln müssen und sich daher als Spezialisten des deutschen und französischen Kulturraums ausweisen sollen. Bei der Konzeption von Werbekommunikaten müssen interkulturelle Unterschiede berücksichtigt werden, damit Werbung in einem international geprägten Kontext funktioniert. Es kann von entscheidender Bedeutung sein, sprachliche und bildliche Werbeaussagen adaptiv umzusetzen, das heißt kulturraumspezifische Besonderheiten im sprachlichen und/oder bildlichen Teil zu berücksichtigen, und nicht einfach 1:1 zu übernehmen oder zu übersetzen. Ausgehend von der Hypothese der kulturraumgebundenen Adaptation von Werbeanzeigen sind konkret zwei Fragen zu beantworten: Zum Einen muss geklärt werden, auf welchen Ebenen innerhalb der Werbeanzeige sich interkulturelle Unterschiede manifestieren (hierbei soll auch die visuelle Ebene berücksichtigt werden), bevor der Frage nachgegangen werden kann, welche formalen und sprachlich-stilistischen Merkmale (z.B. die Adressatenspezifik betreffend) sowie Kernaussagen (z.B. Herausstellen technischer Ausstattungsdetails vs. Ästhetik in der Automobilwerbung) charakteristisch für den französischen bzw. den deutschen Kulturraum sind und ob sich solche Merkmale überhaupt ausschließlich dem einen oder anderen Kulturraum zuweisen lassen. Die empirische Untersuchung basiert auf einem Korpus von jeweils ca. 100 deutschen und französischen Werbeanzeigen, die in den Jahren 2008 und 2009 in Publikumszeitschriften erschienen sind.



Traductions sociales : le double défi du conflit des représentations. Salah Basalamah.
Traditionnellement confinée dans le paradigme linguistique, la réflexion traductologique considère enfin aujourd’hui – et après plusieurs tournants déterminants de son évolution (Snell-Hornby) – le domaine des sciences sociales comme un espace d’élaboration privilégié pour la traduction comme concept à la fois opératoire et heuristique. De fait, suite aux déconstructions de Benjamin, de Barthes, de Foucault, de Derrida et de Paz (entre autres), l’auctorialité n’est plus cette instance romantique et exclusive de production de sens, mais bien plutôt la fonction dématérialisée et redistribuée qui se voit désormais concurrencée par le discours second, que nous appelons « traduction ». Traduire est donc non seulement la posture discursive fondamentale de l’individu participant dans les sociétés toujours plus hétérogènes, mais elle représente également la condition même de l’action communicationnelle qui met aux prises les groupes socioculturels en conflit. En somme, on ne peut espérer désamorcer les conflits de représentations actuels qu’en se donnant les moyens de penser le processus de traduction des cadres de références respectifs des acteurs sociaux impliqués. À l’heure des débats sur les accommodements raisonnables (Québec), le voile intégral (France, Canada) et les minarets (Suisse), la question identitaire s’impose comme un projet politique à contre-courant des évolutions sociales et en lutte avec les cadres juridiques et constitutionnels de nombre de démocraties. Du sentiment de rejet socio-économique à celui de la stigmatisation médiatique en passant par l’incompréhension ou – au mieux – le malentendu plus ou moins entretenu sur la reconnaissance citoyenne, les musulmans occidentaux (d’Europe et d’Amérique du Nord) s’interrogent sur les possibilités d’une intégration, cette fois-ci, symbolique et représentationnelle A) de l’environnement culturel dominant dans un système identitaire (musulman occidental) reterritorialisé, encore en élaboration et B) de leur cadre de référence en cours d’adaptation dans l’espace socioculturel plus large. Ainsi, que ce soit dans le sens « intra-communautaire » ou « inter-communautaire », la traduction sociale des représentations conflictuelles dans l’espace du discours, des images et des imaginaires se fait désirer. Or quelle est la légitimité de la pensée traductive à se préoccuper de questions sociales ? En quoi l’extension du champ d’intérêt de la traduction au domaine social peut-elle s’avérer porteuse d’un horizon conceptuel nouveau à la fois pour la traductologie et pour les sciences sociales ?

Chinese Subtitles Lost in Translation: Dubbing, loss of identity, multilingualism in post-colonial Chinese countries as a basis for identity, by Henry Leperlier.

This presentation will examine how dubbing in Hong Kong cinema imposed by regulations from Mainland China can serve to hide or even obliterate an original identity. A case in point can be made using the Johnnie To’s film, Breaking News /大事件. In Breaking News, Johnnie To presents us with a confrontation between the local Hong Kong police, speaking Cantonese and hostage taking gangsters who only speak Mandarin Chinese. Since China’s regulations prohibit the distribution and showing of films in Chinese Languages (so-called Chinese dialects), all the dialogue in the film is dubbed into Mandarin Chinese. This completely occults the linguistic divide between the police chief and the leader of the gangsters which turns very quickly into a symbolic battle of wits. It could be interpreted as a metaphor for the struggle between Hong Kongers striving to retain their identity after their return to China in 1997 by the UK government as both protagonists try, while trying to trick each other, to seduce their opponents. Another negative side of dubbing is the dubbing of Chinese Films into English: the popular historical martial arts film, Crouching Tiger Hidden Dragon, was dubbed into English for distribution in the West. In the Chinese speaking world, this film was the subject of considerable controversy since most actors, although having Cantonese as a mother tongue, spoke Mandarin with a strong Cantonese accent. Although many cinema goers were shocked to hear non-standard accents, it made realize part of the public that at the time of the film story, there were probably very few Mandarin Speakers who spoke, not only Mandarin, and if they did, it would have been with a strong regional accent. Finally, in Taiwanese cinema, an island state with three Chinese languages, Mandarin, Taiwanese / Minnan and Hakka. Practically all films, since the end of the 1990’s, portray characters who speak in any of these languages in accordance with their character or the given scene or setting. The problematics is that, contrary to what is sometimes done in some films in the west, subtitles practically never convey these linguistic differences (e.g. through differenct colours) which are essential in understanding not only the meaning but also the plot of movies such as Hou Hsiao-Hsien’s A City of Sadness. This film has dialogues or announcements in five languages: Classical Japanese, Modern Japanese, Mandarin, Taiwanese, Shanghainese.

BIOS:
Nadine Rentel : Après ses études en romanistique et en linguistique computationnelle aux universités de Duisburg et de Poitiers, Nadine Rentel a été responsable d’un projet de recherche avec le titre « Le discours universitaire allemand pour étudiants et chercheurs étrangers » à l’université de Duisburg. Depuis 2008 elle enseigne à l’université de Paris IV et coordonne le programme des lecteurs allemand en France au bureau parisien du DAAD. Ses recherches portent sur la linguistique comparée, le discours universitaire, la langue économique et le discours publicitaire.



Salah Basalamah : (Université d’Ottawa, Canada). Salah Basalamah est professeur agrégé à l’École de traduction et d’interprétation de l’Université d’Ottawa. Il est notamment l’auteur du Droit de traduire. Une politique culturelle pour la mondialisation, Presse de l’Université d’Ottawa et Artois Presses Université, 2009.



Henry Leperlier: Ceard-Teastas Gaeilge, has a D.U.E.L in English, German and Economics from the Université de Grenoble, a B.A. degree in Chinese Language, Literature and Civilization (Université de Montpellier), an MA and a PhD in Comparative Canadian Literature from the University of Sherbrooke, Québec, and a University Diploma in Chinese from the University of Montpellier. His MA thesis was on bilingual protagonists in the Canadian Novel; his PhD research focused on language planning while his dissertation was a comparative study of Canadian Science Fiction written in English and French. A former localisation software engineer, he is currently doing research in Chinese language cinema for a PhD in Chinese at the Université Lyon III. He speaks and writes fluent Breton, Irish and Spanish, has lectured in Spanish and taught German and Irish. He has a good to average knowledge of Dutch, Catalan and Swedish. Other languages include Russian, Finnish, Creole and Italian. In 1993 he was awarded the National Award for journalistic work from an t-Oireachtas (1993) for his articles in .

le 10 mai à 11h30: Atelier III : Traduire et interpréter l’Autre (54, bd. Raspail)

(11h30-13h30)
Atelier III :
Traduire et interpréter l’Autre
(salle 445bis au 54, bd. Raspail)

Présidente : Anne-Marie Picard-Drillien (AUP)
Penser la réception du néo-travaillisme dans la gauche socialiste française à l'aune du concept de traduction.
Thibaud Rioufreyt (France. Institut des Etudes Politiques, Lyon)
Power, Indigenous Language and Medical Interpreters in Northern Canada, 1930-1970. Myra Rutherdale (Canada. York University)
Bridging Cultures: John Reed’s Translation of Le Vieux Nègre et la Médaille. Felix Awung (Lesotho. National University of Lesotho)
Jacques Ferron – both writer and translator. Angela Feeney (Irlande. ITT, Dublin)

Abstracts /Résumés/ Zusammenfassungen

Penser la réception du néo-travaillisme dans la gauche socialiste française à l'aune du concept de traduction. Thibaut Rioufreyt.
Travaillant sur la réception du néo-travaillisme britannique dans la gauche socialiste, le programme lancé par Pierre Bourdieu sur la circulation internationale des idées constitue l'une des approches les plus fécondes[1]. Toutefois, certains postulats présents dans la théorie bourdieusienne et repris dans les travaux qui s'y réfèrent sont problématiques[2]. Partant de la thèse selon laquelle les mécanismes à l'oeuvre dans la traduction au sens le plus restrictif (comme opération de transposition du sens d'un texte d'une langue à une autre) sont analogues aux mécanismes à l'oeuvre dans la circulation internationale des idées, je me propose donc, à travers un cas empirique, d'opérer un examen critique de certains postulats bourdieusiens et de montrer la fécondité du concept de traduction pour y pallier. Ma contribution portera sur deux questions connexes : la sociologie des acteurs (pensés non plus comme des intermédiaires mais comme des médiateurs) et les logiques de réception d'une idée (en ne réduisant pas les discours au statut de support expressif des positions sociales).
[1] BOURDIEU Pierre, « Les conditions sociales de la circulation international des idées », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 145, décembre 2002, pp. 3-8.
[2] Voir notamment DEZALAY Yves & GARTH Bryant G., La mondialisation des guerres de palais. La restructuration du pouvoir d’État en Amérique latine. Entre notables du droit et « Chicago Boys », Paris, Le Seuil, 2002, et François DENORD, « Le prophète, le pèlerin et le missionnaire. La circulation internationale du néo-libéralisme et ses acteurs », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 145, 2002, p. 9-20. Voir également HEILBRON Johan et SAPIRO Gisèle, « Pour une sociologie de la traduction : bilan et perspectives », version anglaise parue dans WOLF Michaela (dir.), Construction a Sociology of Translation, Benjamins Press, 2007, pp. 93-107.

Power, Indigenous Language and Interpreters: Approaching Colonial Encounters In Canada’s North, 1930-1970 by Myra Rutherdale.
This paper focuses on the experiences of Aboriginal Canadian interpreters/translators who worked in tandem with doctors and nurses in Aboriginal communities across Canada’s north in the period from 1930 to 1970. In Translation and Power Maria Tymoczko and Edwin Gentzler recognize the powerful position occupied by translators in the colonial process, especially in the making of knowledge and the creation of colonial citizenship: “translation has been a key tool in the production of such knowledge and representations,” they argue. Yet, it was not always the colonizers who had the power and knowledge. On both sides of the colonial divide, the role of the interpreter was vested with power. Sometimes, in fact, Aboriginal interpreters determined the parameters of the working relationship. The paper will make three interrelated arguments. First, it is apparent that the doctors and nurses who attempted to introduce westernized medicine to Aboriginal patients were dependent upon Aboriginal interpreters to carry out their work successfully, a dependency that often went unacknowledged. Secondly, interpreters were the quintessential people in between two cultures, and as such often felt compelled to protect both their own people and the newcomers. For example, they often changed the meaning of the sometimes harsh words used by nurses and doctors. Thirdly, a new understanding of the relationship between interpreters and newcomers has the potential to dislodge the traditional binary between the colonizer and the colonized. The proposed paper casts light on the place of translation within colonial and post-colonial contexts in which “the other” was being constructed and reconstructed. This paper will bring to the conference perspectives on shifting power dynamics based on representations of power and language within the interpreter’s role in Canada’s far north.

Bridging Cultures: John Reed’s Translation of Le Vieux Nègre et la Médaille. Felix Awung.

The works of Ferdinand Oyono have become classics in the English speaking world thanks to translation. This demonstrates the enormous contribution translation can make and has made to literature in general and African literature in particular. However, even though much has been said and written about the success of these works, little credit has been given to the translators who have bridged the intercultural gaps to make these works available in English. It should be observed that translating African culture from one European language to another can be quite a challenging task, especially if the culture is foreign to the translator. This difficulty, as Bandia (1993) says, is due to the fact that cultural value systems are difficult to grasp as they are intricately woven into the texture of the native languages. Such a task is even more intriguing when dealing with African literature since the original text is in itself a form of translation, initially conceived in the African language of the author before being rendered into a European language. Looking at John Reed’s (1967) translation of Le vieux Nègre et la Médaille (1956), this paper seeks to examine how the translator has managed to overcome the obvious difficulties inherent in such a task, to pass across the cultural world view of Oyono into English. Given that literature portrays the norms, beliefs, and tradition of a particular society, the paper specifically examines the strategies used to translate the cultural bound terms of Oyono’s Bulu society into English. The questions that arise would seek to know the choices he makes, the reasons for them and how they conform to or conflict with relevant theories on the subject. Does the fact that he is working on what is already a translation make his task easier or more challenging? These are some of the questions this paper will be attempting to answer.
Jacques Ferron-both writer and translator, by Angela Feeney.
This paper proposes to examine issues of translation in the writing of Quebec writer Jacques Ferron. It is intended to examine the general issue of translation of his work into English against the backdrop of a French-English bilingual community. In addition this paper proposes to present Ferron as a translator within his own work and why he chose to act as translator and writer at one time. His work proves to be very interesting from the point of view of a writer himself translating across two ‘unequal’ cultures. In his novel ‘La nuit/ Ferron inserts a French translation of an English poem. In doing so, he draws the attention of the reader towards the act of translation itself and the role the translator plays in the transmission of culture. Ferron seems to force us to ponder such questions as what is the function of translation in a French-Canadian context and when translating what factors are at play in choosing what to translate and how to translate it. This aspect of Ferron’s writing is an excellent example of translation ‘within’. It is an excellent example of how writers can make comment on cultural issues not only through their writing but through the use of translation.

BIOS:

Thibaut Rioufreyt : Doctorant en science politique à l'Institut d'études politiques de Lyon, Thibaut Rioufreyt travaille dans le cadre de sa thèse sur la traduction du néo-travaillisme dans la gauche socialiste française. Ses recherches se trouvent ainsi à la croisée de la circulation internationale des idées, la socio-histoire des intellectuels, la sociologie du Parti socialiste et l'histoire des idées. Co-organisateur d'un séminaire de recherche intitulé sur « Perspectives critiques autour de la notion de champ dans la sociologie bourdieusienne » (http://triangle.ens-lsh.fr/spip.php?rubrique352), il a publié un article sur « Les mutations de la gauche contemporaine à l'aune du concept de social-libéralisme » (à paraître fin 2010 dans un ouvrage collectif sous la direction de Jean-Pierre Potier, Jacques Guilhaumou et Jean-Louis Fournier à ENS éditions, Lyon).


Myra Rutherdale: is an Associate Professor in the Department of History at York University in Toronto, Canada. She is the author of Women and the White Man’s God: Gender and Race in the Canadian Mission Field (2002). She co-edited Contact Zones: Aboriginal and Settler Women in Canada’s Colonial Past (2205) and edited Caregiving. On The Periphery: Historical Perspectives on Nursing and Midwifery In Canada (2010). She studies colonialism and is most interested in race relations in northern Canada, particularly relationships between Aboriginal people and newcomers to the north. Her particular focus is on Inuit interpreters.


Felix Awung: holds an MA in translation and currently teaches French language and translation theory and practice at the National University of Lesotho. He is also enrolled in a part–time PhD programme in translation studies at Wits University in Johannesburg, and his PhD focus is on the translation of African culture. Mr Awung has seven years of experience working as a language teacher/lecturer, and a freelance translator and interpreter. His preferred fields of research are cultural translation and sociolinguistics.
Angela Feeney: Lecturer in Humanities at the Institute of Technolgy Tallaght Dublin, Ireland, and a Member of the Franco-Irish Centre.