La traduction/la transmissibilité
et la communication transculturelle
et la communication transculturelle
dans les sciences sociales
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), le 10-11 mai 2010
« Les limites de ma langue sont les limites de mon monde. » —Wittgenstein.
« La somme de la sagesse humaine n’est pas contenue dans une seule langue,
et il n’y a pas une seule langue qui est CAPABLE d’exprimer toutes les
formes et tous les degrés de la compréhension humaine. » —Ezra Pound
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris), le 10-11 mai 2010
« Les limites de ma langue sont les limites de mon monde. » —Wittgenstein.
« La somme de la sagesse humaine n’est pas contenue dans une seule langue,
et il n’y a pas une seule langue qui est CAPABLE d’exprimer toutes les
formes et tous les degrés de la compréhension humaine. » —Ezra Pound
Ce colloque a pour but d’aborder la problématique de la traduction, appliquée plus précisément à l’étude, l’enseignement, la recherche et la dissémination d’informations intellectuelles dans le domaine des sciences sociales. En effet, on a besoin de re-examiner les constructions culturelles, politiques et sociales en fonction de la traduction et de la théorie de la traduction dans des champs de recherche en sciences sociales.
Sans vouloir préjuger ou limiter des réflexions possibles sur ce sujet, nous vous proposons quelques pistes de réflexion : Quelle est l’identité culturelle ou l’identité rationnelle de ce qu’on pourrait appeler l’auteur ? Qu’est-ce que le valeur d’un texte d’origine ou d’une pensée d’origine après avoir traversé les procédés de la traduction ? Comment est-ce que les systèmes sociaux se font face ou refusent de se faire face à travers le travail trans-culturel de la traduction dans le domaine des sciences sociales ? Quel contrôle a pris le traducteur sur le fonctionnement et la réception à l’étranger des sciences sociales et de ses théories philosophiques, sociologiques, anthropologiques et autres ? Quel contrôle a le traducteur sur la réception d’une œuvre hors des contextes locaux, des langues d’origines et au-delà du passé culturel qui l’ont formée ; loin des contextes qui ont contribué à la pensée originelle d’un texte scientifique ? Dans le cadre de la traduction, pourrait-on reconsidérer des arguments présentés dans des œuvres théoriques tels que « Qu’est-ce qu’un auteur ? » de Michel Foucault, « L’auteur comme producteur » et « La tâche du traducteur » de Walter Benjamin ? Comment pourrait-on réexaminer la discipline de la traduction scientifique ou théorique, (la traduction des pensées), en fonction du concept de la « déterritorialisation du langage » (Deleuze et Guattari) ? Quelles erreurs et quelles omissions intellectuelles (délibérées ou accidentelles) ont-elles paru dans des traductions erronées (« mistranslations ») de textes scientifiques ? Comment cela a-t-il mené aux conséquences désastreuses ou étonnement fructueux pour la recherche ? Si on accepte que la traduction implique une conversion culturelle du texte, comment pourrait-on lui accorder sa valeur d’origine dans sa forme non autochtone ? Comme tel, comment la pratique de la traduction changerait-elle les concepts binaires de l’identité nationale et culturelle qui partent des principes d’essence, de fixité et de hiérarchie ?
Partant de ces questionnements, les présentations pourraient examiner les œuvres littéraires, théoriques, philosophiques ou scientifiques qui ont bénéficié d’une meilleure réception en traduction que dans leur langue d’origine. Ils pourraient également s’adresser aux ramifications de la domination d’une langue sur une autre, surtout quand cela concerne l’effacement ou l’accentuation de certaines langues via la traduction. D’autres sujets qui nous intriguent incluent, notamment :
—la traduction et sa relation avec les processus tangentiels de la pensée.
—des lectures proches de traductions et de re-traductions d’un seul texte théorique ou scientifique à travers des époques.
—la traduction, et la façon dont elle est « reproduction et re-production » (Matilde Baron).
—les variations de contexte culturel et de changement révélées par les traductions, au lieu de la valeur simplement linguistique d’un texte.
—l’intertextualité dans la traduction.
—les relations entre la traduction et le postcolonialisme (ou/et les études postcoloniales).
—la traduction comme interprétation et interprétation erronée de l’Autre dans le contexte des sciences sociales.
Papiers pluridisciplinaires souhaités, ceux qui pensent au-delà des limites traditionnelles de la traduction pour explorer des conséquences du transfert de la culture ou de l’isolation. Envoyez un titre avec votre résumé de 300 mots ainsi qu’une bio-biblio d’une ou de deux phrases en anglais, français, ou allemand à Jennifer K Dick et Stephanie Schwerter à transmissibility@gmail.com avant le 1 février 2010. Cette journée d’étude est ouverte aux chercheurs et aux jeunes chercheurs y compris les chercheurs en formation.
—la traduction et sa relation avec les processus tangentiels de la pensée.
—des lectures proches de traductions et de re-traductions d’un seul texte théorique ou scientifique à travers des époques.
—la traduction, et la façon dont elle est « reproduction et re-production » (Matilde Baron).
—les variations de contexte culturel et de changement révélées par les traductions, au lieu de la valeur simplement linguistique d’un texte.
—l’intertextualité dans la traduction.
—les relations entre la traduction et le postcolonialisme (ou/et les études postcoloniales).
—la traduction comme interprétation et interprétation erronée de l’Autre dans le contexte des sciences sociales.
Papiers pluridisciplinaires souhaités, ceux qui pensent au-delà des limites traditionnelles de la traduction pour explorer des conséquences du transfert de la culture ou de l’isolation. Envoyez un titre avec votre résumé de 300 mots ainsi qu’une bio-biblio d’une ou de deux phrases en anglais, français, ou allemand à Jennifer K Dick et Stephanie Schwerter à transmissibility@gmail.com avant le 1 février 2010. Cette journée d’étude est ouverte aux chercheurs et aux jeunes chercheurs y compris les chercheurs en formation.
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